| Contenu | En effet, la deuxième publication dudit mandat de l'abbé ne fut pas plutôt faite en ce jour qu'une bonne partie de la populace qui était séduite s'éleva ouvertement contre les syndics, les maltraitant de paroles et de faits. Et quelques-uns mêmes se retirant vers la maison abbatiale pour y chercher un asile, ladite populace les suivit, y entra violemment et, sans respecter la personne du seigneur abbé qui voulait apaiser ces mutins, ils le forcèrent lui-même par des injures de se retirer dans son jardin où, l'ayant environné après bien des violences et des injures, ils ne l'en laissèrent point sortir jusqu'à ce qu'il eût signé un billet où il leur promettait de les laisser dans leurs privilèges comme du temps de sa mise en possession (cf. CH AASM CHA 011 001 018~04) et, ses agresseurs n'en étant pas même encore contents, il fut obligé de signer et sceller un deuxième acte où il révoquait de plus son mandat du 20 août (cf. CH AASM CHA 011 001 018~01) et déclarait que les nouveaux communiers ne seraient obligés de prêter serment qu'entre les mains du lieutenant, en réservant cependant les droits de part et d'autre. Cela fait, le tumulte se dissipa. |
